Face au danger d’une conflagration généralisée
Non à l’escalade guerrière en Syrie
Arrêt des frappes militaires, solution politique
Nous condamnons les frappes militaires exécutées contre la Syrie par la France, les USA et la Grande-Bretagne. Ces frappes sont illégales car contrevenant à l’article 42 de la Charte des Nations Unies qui attribue cette responsabilité au Conseil de Sécurité(1).
Nous condamnons toute utilisation d’armes chimiques. Nous avons agi pour l’adoption du Traité d’interdiction des armes chimiques et demandons son application ainsi que la destruction de la totalité des stocks.
Nous rappelons le précédent de la guerre en Irak où Colin Powell a menti à la tribune de l’ONU concernant l’existence d’armes nucléaires en Irak. Aussi,nous réitèrons notre exigence d’une enquête de l’OIAC et de l’ONU. En effet, il n’est pas possible de se satisfaire des termes actuellement utilisés parlant « d’hypothèses », « d’attribution probable », ou autres termes imprécis pour tenter de justifier des actions militaires dramatiques.
Si, comme ils l’affirment, la France, les USA et la Grande-Bretagne connaissaient la persistance, malgré les décisions d’élimination totale, de lieux militaires et technologiques en Syrie concernant les armes chimiques, pourquoi cette existence n’a pas été révélée au monde plus tôt ? Pourquoi n’y a-t-il eu aucune démarche au cours des semaines passées pour exiger l’inspection sur place et la destruction des productions?
Nous soulignons la gravité que constitue la banalisation progressive de telles frappes contraires au droit international. Ce type de pratiques, par lesquelles les principales puissances militaires de l’OTAN s’arrogent illégalement le droit d’interventions militaires contre un Etat, telles que récemment les frappes de la Turquie sur Afrin (région du Rojava en Syrie du Nord) ne peuvent que fragiliser la sécurité internationale et la paix, et favoriser le développement de telles pratiques. Par ailleurs, les crimes effectués par les snipers de l’armée israélienne contre des civils manifestant pacifiquement à Gaza s’inscrivent dans cette logique et sont tout aussi condamnables.
En Syrie, ces frappes n’apportent aucune solution pour la paix et pour une transition démocratique en Syrie.
Contrairement à ce qu’affirme le président de la République, il n’y a pas eu d’initiatives politiques majeures et déterminantes de la France ces dernières semaines pour une solution politique en Syrie, alors que l’affaiblissement de Daesh appelle plus que jamais de telles propositions.
Face à l’urgence, nous demandons au président de la République et au Gouvernement :
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d’œuvrer à l’arrêt total des bombardements et des combats et pour un cessez-le-feu durable,
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d’œuvrer au respect du droit humanitaire par l’ensemble des parties prenantes,
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d’œuvrer à une solution politique à travers un processus de négociations impliquant tous les acteurs concernés (en dehors de Daesh et de ses affiliés), sous l’égide de l’ONU, en s’inspirant des documents et des processus qui ont déjà permis l’unanimité des Etats membres du Conseil de Sécurité comme les résolutions 2254 adoptée en décembre 2015 et 2401 du 25 février 2018 qui réaffirmaient l’urgence d’une solution politique.
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D’œuvrer à une transition démocratique permettant au peuple syrien et à lui seul de décider de ses affaires.
Nous appelons à un rassemblement citoyen pacifique ce
MERCREDI 18 AVRIL – 17 H 30
place Jean Jaurès à Saint-Étienne
pour exprimer cette volonté
Les organisations locales initiatrices :
Contacts : Mouvement de la paix Loire : mvtpaix42@mvtpaix.org
Attac – Loire-sud : loire@attac.org
Pax-christi : jean.casteuble@wanadoo.fr