Hiroshima : la mémoire toujours présente à Saint-Étienne…
Vendredi 6 août 2010Malgré la chaleur de cette fin de semaine, une vingtaine de pacifistes, élus, syndicalistes se sont rendus devant la statue de Jean Jaurès, à Saint-Étienne, ce vendredi 6 août, à 17 h 30, pour commémorer la tragédie des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki. Daniel Durand, responsable du Comité du Mouvement de la paix a rappelé que 40 % de la population d’Hiroshima en est morte, et 22 % de celle de Nagasaki en 4 mois. Tout a été détruit dans un rayon de 2 km. 65 ans après, ces deux villes voient encore leur population souffrir et mourir de cause de ces bombardements. Les enfants et petits-enfants des survivants, les « Hibakushas » subissent aujourd’hui encore des malformations et maladies.
Daniel Durand a ajouté : “Le 28 mai dernier à New-York, à l’issue de la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération nucléaire, les représentants de 191 pays (sur 194) ont confirmé leur engagement d’oeuvrer “à un monde exempt d’armes nucléaires, conformément aux objectifs du Traité”. 240 militants d’ONG françaises ont suivi ces travaux et interpellé les diplomates. Ils ont popularisé le projet existant de “Convention d’abolition des armes nucléaires”. Nous y avons participé, Anne-Marie Durand et moi-même. Nous avons senti une force nouvelle pour faire pression sur les diplomates et le climat nouveau aussi créé par les discours du Pdt Obama ont aidé. La France a eu une attitude très négative pour empêcher que soient décidées des mesures concrètes de désarmement. Le texte adopté à cette Conférence a des aspects positifs mais reste insuffisant. Il évoque pour la première fois mais ne décide rien à propos d’une Convention ou d’un Traité pour interdire et éliminer les armes nucléaires. Nous devons continuer à faire pression pour que des négociations s’engagent. Nous sommes encouragés par le fait que le Secrétaire général des Nations unies, vient de soutenir cette proposition dans son discours d’hier soir à Hiroshima. À l’opinion de continuer à se mobiliser !”
Après une minute de silence en hommage aux victimes, il a été lu cet extrait de l’éditorial du journal “Combat” d’ALBERT CAMUS du 8 août 1945, deux jours seulement après le bombardement d’Hiroshima; si lucide : “la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques“..